Circulaire de branche restauration collective IDCC 1266

Rédigé le 12/06/2024


La branche de la restauration collective

un secteur vital en plein essor, mais en quête de justice sociale

 

Les sociétés de restauration collective préparent quotidiennement des repas pour divers groupes : enfants en cantines scolaires, adultes au travail, personnes âgées à domicile ou en EHPAD, patients, personnes handicapées, détenus, etc. Chaque année, elles servent 3,8 milliards de repas, répartis ainsi : 45 % dans le secteur santé et social, 34 % dans l'enseignement, 12 % dans les entreprises et 9 % dans les collectivités.

 

Chaque année, le secteur de la restauration collective génère environ 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires, mais cette richesse est majoritairement contrôlée par de grosses entreprises :

Compass, Elior, API, Newrest et Sodexo, qui cumulent 70 % du chiffre d'affaires total. Ces multinationales, et de grands groupes internationaux, emploient plus de 100 000 travailleurs en France, souvent dans des conditions précaires. La précarité de l'emploi dans la restauration collective est un véritable scandale ! Ce secteur, qui génère des milliards, exploite son personnel, majoritairement constitué d'employés et d'ouvriers non qualifiés. Les femmes, en particulier, sont les premières victimes de cette précarité. Elles sont bien souvent cantonnées à des emplois à temps partiel, avec des horaires contraignants et instables, les rendant vulnérables à la pauvreté. Il est scandaleux également que les minimas de branche soient indécemment faibles, et que les conditions de travail soient inacceptables. Les travailleurs sont soumis à

des horaires épuisants, une charge de travail excessive et des pressions constantes. La convention collective, censée protéger les salariés, semble avoir failli à sa mission.

 

Nous devons exiger des salaires décents et des conditions de travail justes pour tous les travailleurs et travailleuses de ce secteur. La solidarité et la détermination sont essentielles pour lutter contre l'injustice, la précarité et la pauvreté. Nous appelons à des mobilisations dans ce secteur pour obtenir une convention collective juste et équitable, qui protège les intérêts des travailleurs et des travailleuses. Il est temps de mettre fin à la précarité et à l'exploitation dans la restauration collective. Les multinationales doivent cesser de traiter leurs salariés avec mépris. La CGT revendique des salaires décents et des conditions de travail équitables pour tous. Mobilisons-nous pour un avenir meilleur et plus juste pour les travailleurs de la restauration collective !

 

Données sociales :

En 2023, la branche comptait 1 010 entreprises employant plus de 200 000 salariés. Les salariés en CDI demeuraient majoritaires cette année-là, cependant, les CDI intermittents étaient principalement occupés par les femmes. Cette précarité féminisée est inacceptable. De plus, la part des salariés à temps partiel (tous contrats confondus : CDI, CDII et CDD) s’élève à 23 % au sein de la branche. Près de 35 % des femmes occupent un poste à temps partiel. Nous, à la fédération du commerce et service, affirmons que la restauration collective doit être reconnue pour ce qu’elle est : un pilier essentiel de notre société. Les

200 000 salariés qui travaillent sans relâche pour nourrir nos enfants, nos aînés, nos malades et nos travailleurs méritent des conditions de travail dignes et des salaires décents. Il est temps de mettre fin à la précarité dans ce secteur ! Nous exigeons une augmentation des salaires, une amélioration des conditions de travail, et une réduction du temps partiel subi, particulièrement pour les femmes qui en sont les premières victimes. La restauration collective ne doit plus être le parent pauvre de notre économie.

Ensemble, mobilisons-nous pour une restauration collective juste, solidaire et respectueuse de ses.........


CIRCULAIRE DE BRANCHE RESTAURATION-COLLECTIVE JUIN 2024 CIRCULAIRE DE BRANCHE RESTAURATION-COLLECTIVE JUIN 2024