C’est peu dire que l’air du temps
est lourd. Il faut compter à la fois
avec l’approfondissement de la
crise climatique, de la crise sociale,
politique, et des contradictions de
notre régime économique qui appa-
raît chaque jour plus insoutenable.
Avec un tel cocktail, la tentation
de l’apathie est grande. C’est tout
l’inverse que propose la CGT.
Climat : en terre inconnue
Début juillet, les températures à
la surface du globe ont battu des
records pendant quatre journées
consécutives. Des chercheur·ses
alertent désormais sur les possibi-
lités de mauvaises récoltes simul-
tanées dans différentes régions,
mettant en grave péril la sécurité
alimentaire mondiale1
. Sous l’eau,
et plus précisément dans l’Atlan-
tique Nord, les températures
explosent aussi. Nous connaissons
actuellement la plus grave « cani-
cule marine » depuis des dizaines
d’années.
Les conséquences du réchauffe-
ment climatique sont bien connues.
Les phénomènes climatiques
extrêmes (crues rapides et inon-
dations, orages violents, incendies
et feux de forêts ou encore cani-
cule et sécheresse) sont désormais
monnaie courante, et vont faire
partie de nos vies que nous le vou-
lions ou non. Le réchauffement a
déjà atteint 1,14 °C globalement, et
peu importe la trajectoire que nous
empruntons, nous dépasserons allè-
grement les 1,5 °C. Que l’on com-
prenne bien: il ne s’agit pas de dire
qu’il est trop tard; il s’agit de dire
qu’il y a urgence pour éviter le pire.
Ce qui est en cause est tout aussi
connu: le régime économique capi-
taliste, et la double exploitation de
l’humanité et de la nature sur lequel
il se fonde. À la CGT, nous savons
aussi pourquoi ce régime continue
d’exister: il profite (beaucoup) à
une minorité, avec le soutien des
pouvoirs publics. En matière éco-
nomique comme en matière sociale,
c’est le rapport de force qui déter-
mine ce qui existe, ce qui perdure,
et ce qui change.
Profits, versements aux
actionnaires, aides publiques:
le capital se porte à merveille
Il faut bien admettre que les pro-
priétaires des moyens de produc-
tion se portent bien. Nous avons, au
gré de nos publications, documenté
les records annuels de versements............
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